Beauté, simplicité et nature: un voyage de reconnexion

Jun 28, 2022

Je reviens d’un voyage de 10 jours au Royaume-Uni avec mon fils de 16 ans. Je me sens un peu fatiguée physiquement, mais aussi ressourcée au niveau mental, émotionnel et spirituel (dans le sens de connexion à plus grand que soi et à une raison d’être).

Ne pas travailler pendant quelques jours m’a offert une pause mentale qui m’a permis de prendre de la distance et gagner en clarté. Clarté sur ce qui est important, ce que j’ai accompli et ce que je souhaite poursuivre. 

Ce voyage en voiture à travers la campagne et les montagnes où nous avons campé et fait de la randonnée nous a sortis de notre confort habituel et nous a permis d’apprécier davantage le confort de la maison au retour.

Simplicité, présence et beauté

J’adore ce genre de voyage où on vit simplement, en harmonie avec la nature et à l’écoute de nos véritables besoins, de nos rythmes naturels. Ça me reconnecte au fait qu’on peut vivre heureux et sainement avec peu tant que ce peu est naturel, beau et bien pour notre corps tout comme notre tête et notre cœur. On est aussi plus en paix et dans la joie dans un contexte naturel et sans pression du temps. 

Et je me demande: et s’il était possible de se créer un mode de vie ou plutôt une culture où c’est possible pour tous, au quotidien?

Alors que nous étions sur une plage un peu plus sauvage, mais près d’un joli village anglais, mon fils m’a fait remarquer à quel point la nature, c’est pas juste beau à regarder avec les yeux et que les gens en général semble passer à côté d’une partie de l’expérience. Au moment de partager cette réflexion, mon fils était connecté de tout son être à la nature, présent dans son corps et à l’écoute de tous ses sens. 

Pour apprécier les bienfaits de la nature, il faut oser marcher pieds nus dans l’eau et le sable, exposer sa peau au vent, à la pluie et à la chaleur du soleil, respirer l’odeur de la mer et de la forêt, écouter le chant des oiseaux. 

La beauté et la nature sont essentielles au bien-être de notre âme. Le contact avec les animaux nous reconnecte aussi à notre essence qui est la nature. C’est apaisant de marcher dans les champs et les montagnes entouré de moutons, de vaches et de chevaux et de prendre le temps de les regarder et de leur parler.  

Ouverture, adaptation et apprentissages

Mon fils et moi avons travaillé notre habileté à demeurer ouvert à l’inconnu, accueillir l’imprévu et s’adapter. N’ayant fait aucunes réservations, nous avons suivi notre inspiration du moment et fait de belles découvertes. Nous avons aussi vécu des défis, dont une pole de tente qui se casse à 19h le soir et qui nous force à trouver au dernier moment un autre lieu pour dormir (et abandonner un site avec un panorama majestueux!). Mais chaque fois, le stress causé temporairement à mener à des apprentissages et de belles occasions qui auraient été autrement manquées.

Le plus beau dans tout ce voyage a été tous ces moments d’échanges et d’expériences partagées avec mon fils. Nous avons pris notre temps. Nous avons appris à nous connaître davantage. Nous avons développé notre communication et notre capacité à collaborer. Mon fils a aussi appris plein de choses sur l’art de vivre: cuisiner, monter un campement, s’orienter, s’organiser, choisir les bons aliments, randonner prudemment en montagne.  

L’effort, le jeu et la marche

Nous avons constaté que c’est grâce aux efforts et aux moments plus difficiles que les moments de repos et le confort étaient aussi agréables. Un bon repas chaud est bien plus satisfaisant après quelques heures de randonnée pour gravir un sommet!

Nous avons pris le temps de contempler la beauté des lieux, de jouer et de rire. Je me suis rendu compte à quel point on a perdu l’art de se laisser aller et de simplement s’amuser dans nos quotidiens surchargés.

J’ai redécouvert le plaisir et les bienfaits de la marche. Nous avons beaucoup marché et fait des efforts plus intenses à l’occasion. Cela a fait un grand bien à mon corps comme à ma tête. Je pense qu’autant les gens actifs que les inactifs sous-estiment la marche: soit on s’entraîne trop fort trop souvent ou on ne bouge pas assez. 

Cuisiner pour mieux s’alimenter

Peu de gens semblent savoir ou apprécier de cuisiner en voyage (et je crois, dans leur vie en général). Mon fils a davantage apprécié les repas cuisinés ensemble que les plats prêts à manger ou des restaurants. Préparer ses aliments et ses repas plutôt que de consommer des aliments industriels ou commerciaux (souvent bourrés de sucre et de gras avec peu ou pas de légumes ou de fruits) nous aident à faire des choix plus sains et engagent tous nos sens dans l’expérience. 

Je suis consciente que plusieurs restaurants offrent des plats sains et savoureux dans des ambiances inspirantes, mais ce n’est pas la norme. Le seul restaurant où nous avons choisi d’aller était une cuisine indienne traditionnelle. Plats préparés avec amour et savoir-faire dans un lieu historique et magique d’Edimbourg. 

J’ai découvert ce qu'est qu’un “food desert” (désert alimentaire). Dans une petite ville où nous avons dormi en route entre deux lieux magnifiques, aucunes épiceries n’avaient de fruits ou de légumes frais ou s’ils en avaient, ils étaient douteux. Que des emballages ou du congelé de produits transformés et plein de sucre et de mauvais gras. Nous avons eu beaucoup de mal à trouver de quoi cuisiner sainement. Cela m'a attristé de réaliser que beaucoup de gens vivent dans ces conditions.

Notre environnement influence nos choix et notre énergie

Mon fils a constaté qu’il est possible de maintenir une routine saine même en voyage, mais que certains environnements sont plus propices à se sentir bien, faire les bons choix et respecter ses besoins. Nous avons préféré les endroits sauvages et les villages aux villes sauf quelques lieux urbains d’exception où nature, art et beauté étaient présents.

Nous avons séjourné dans des lieux magnifiques (villages pittoresques et parcs nationaux) où les gens étaient sereins, accueillants et semblaient heureux. Nous avons aussi fait l’expérience de lieux (surtout des villes) qui nous ont drainés par l’absence de beauté, le bruit, la basse “vibe” des gens stressés, fatigués, pas biens. La posture, l’expression et l’attitude des gens indiquaient un mal être autant physique que mental et émotionnel. Après quelques minutes, notre fréquence énergétique en était abaissée.

Dans les grandes villes, nous avons remarqué que le bruit, la quantité de gens et de voiture qui circulent, les stimulations visuelles des commerces et des publicités nous ont fait nous sentir plus agités et moins centrés. Le résultat: nous étions moins patients, avions plus envie de consommer, étions moins à l’écoute de l’autre et sommes devenus fatigués en peu de temps. Nous avons eu envie de manger alors que nous n’avions pas faim comme pour apaiser un mal être. Comme mon fils l’a si bien dit une fois sur la colline à marcher au calme à l’écart de la ville: “Ouf! C’est mieux ici. Je ne m’entendais plus penser.”

Notre bien-être passe par celui des autres et de la nature

La vibe des lieux est importante pour faire des choix sains et se sentir bien. Et cette vibe à mon avis est en lien direct avec le degré d’alignement des gens et des modes de vie avec leur nature et la nature. 

La beauté, la simplicité et la nature élèvent l’âme. Le faux, le laid, le négligé ainsi que le surplus et le faux nous alourdissent, nous vident de notre vitalité. La présence et la connexion authentique aux autres nous nourrissent, alors que les distractions et l’indifférence nous vident.

Ce voyage a renforcé mon désir d’aider les leaders et leurs équipes à retrouver leur vitalité, devenir plus présents et conscients et être plus audacieux (Alive Aware Daring) et de contribuer à transformer nos manières de travailler et de vivre (nos systèmes) afin qu’ils soient sains par défaut. Vivre plus en harmonie avec notre nature et la nature pour que vivre sainement et s’épanouir soit plus facile et “normal”. 

Vivre simplement et plus naturellement ne demande pas beaucoup et peu apporter beaucoup. Il ne s’agit pas de renoncer à tout confort, vivre dans la misère ou ne plus avoir de plaisir. 

Individuellement, il suffit de plus de mouvement, d’aliments nutritifs, de bon sommeil réparateur, de repos régulier, de jeu, de rire et de connexion authentique aux autres et à la nature. Moins d’urgence et plus d’appréciation du moment, que ce soit durant l’effort ou le repos.

Collectivement, il nous faut créer des environnements et développer des pratiques collectives en alignement avec ce qui nous nourrit et nous aide à nous épanouir. Et cela inclut de vivre plus naturellement dans le respect du vivant et en misant sur le développement de soi plutôt que le développement matériel.

Notre bien-être passe par celui des autres et de la nature. 

Le bien-être est notre état naturel.